qui sommes nous

Qui sommes-nous ?

Présentation de l'EPP :

Fondée en 1951 au sein de l’Institut Catholique de Paris, l’École de Psychologues Praticiens, établissement privé d’ensei­gnement supérieur à buts universitaire et professionnel, vous pré­pare à l’exercice des métiers du psychologue dans les domaines de la santé, de l’entreprise, de l’éducation, de la justice, de la recherche et de l’enseignement.

 

Discours de M. Alain Blanchet, président de l'École de Psychologues Praticiens, prononcé à l'occasion de la remise de diplôme de la promotion J.-B. Pontalis, oct. 2018. 

" Le principe que je souhaite développer est le suivant : la psychologie est une science humaine qui a pour objet l’esprit et son fonctionnement, elle est donc confrontée à une difficulté particulière : son objet est éthéré, opaque et souvent invisible.

 Le métier de psychologue est ainsi avant tout un métier intellectuel c’est-à-dire un métier qui doit élaborer son propre objet ; c’est la raison pour laquelle ce métier est fondé sur une heuristique du doute créatif qui exclut toute position dogmatique. Cette heuristique ne conduit pas à l’irrésolution, mais postule qu’une réflexion critique de fond devance toute action psychologique ; c’est-à-dire toute prise de parole, toute interprétation, toute décision de fait engageant la vie d’une personne, d’une famille ou d’un groupe.

 Ainsi, le psychologue doit obéir à deux commandements : « suspend ton jugement » et « acquiert une conscience réflexive de ton action ».

 Cette démarche conduit à un processus d’intégration de toutes les données pertinentes en contexte parmi lesquelles figurent les propres conceptions et a priori du professionnel : c’est dire la complexité de l’approche psychologique d’une situation.

 C’est ainsi que le psychologue se doit de cultiver le doute créatif et d’exercer son métier avec la plus grande modestie. Toute croyance excessive dans un test, un type de psychothérapie ou un modèle théorique conduit à des effets de pouvoir, de fermeture à l’autre et de suffisance qui place son auteur en dehors de l’éthique correspondant à sa mission.

 Jean Bertrand Pontalis qui devient votre figure tutélaire voire apotropaïque, écrit dans son roman « l’enfant des limbes », je cite : « n’aimerais je que les pensées à l’état naissant qui se refusent d’être cernées ? ».

 J-B. Pontalis (Jibé était sa signature publique) est un écrivain, philosophe et psychanalyste, il n’est pas psychologue de métier. Sa psychologie singulière, est avant tout littéraire et sa pratique psychologique est psychanalytique. À ce titre, ses réflexions sur la relation thérapeutique s’appliquent aisément à toute interaction professionnelle du psychologue avec ses usagers. Il s’agit d’échapper aux dogmes, aux groupes de pouvoir et à la prétention du savoir sur autrui. Il disait en 2010, je cite :

 "Psychanalyste, [pensons aussi psychologue] c'est une fonction, pas un être, ce n'est pas une identité. J'espère par exemple ne pas l'être avec mes proches, ne pas les bombarder d'interprétations plus ou moins sauvages. Et puis, même parfois dans mon cabinet, je ne le suis pas toujours non plus. Quand j'étais psychanalyste débutant, je me demandais ce que je faisais là : de quel droit ? Je dis souvent que se prendre pour un analyste est le commencement de l'imposture. Et si j'ai réussi à le devenir, c'est bien parce que je ne me suis pas pris pour un analyste." Citation reprise par Elisabeth Roudinesco dans le Monde en 2013 en hommage à J-B.Pontalis après son décès.

 Pour nous autres, psychologues de métier, Pontalis doit être associé à ce qui fut sans aucun doute la meilleure revue de tout le champ psychanalytique français : la Nouvelle Revue de Psychanalyse qu’il fonde en 1970 et qu’il dirige jusqu’en 1984, date de l’arrêt de la publication. Éditeur au sens anglo-saxon, il écrit 11 articles remarquables au sein des 50 numéros publiés.

 J-B. Pontalis y dénonce la tendance à croire en un système qui donnerait la vérité sur le psychisme et son fonctionnement. « Je ne peux pas me tromper puisque ma référence en disant le vrai n’autorise pas les contre-exemples ». Comme disait Clément Rosset, « une assurance tous risques », en quelque sorte.

 

Il en va ainsi des thérapeutes doctrinaires qui assistent impuissants à l’aggravation des symptômes de leur patient ou à la production de nouveaux symptômes. Face à la réaction thérapeutique négative du patient, ils disent alors que le patient manifeste une résistance qui confirme l’action thérapeutique ou pire encore que le patient « préfère » sa souffrance à la guérison.

 

Pour Pontalis, ce système, cette belle synthèse théorique, certains psychologues (au sens générique) en recherche le confort ou encore satisfont leur passion de croire. Or, en sciences humaines, la croyance dans un modèle ou une théorie marque la trace de l’incertitude anxieuse qu’elle vient combler. Dans ce cas, la croyance est la marque de son ignorance inavouée.

 Je cite Pontalis : « Le trait le plus manifeste de l’appareil de croyance est qu’il vient se substituer au travail de la pensée. »

 

C’est ainsi que J-B. Pontalis, conclut par ce slogan :

 

« Psychanalystes et psychanalysants, ne croyez pas en la psychanalyse ! »

 La psychologie dans tous ses états, clinique, développementale, cognitive et sociale ne mérite pas, en effet, de sombrer dans une éthique de conviction qui assombrirait sa capacité d’ajustement au monde, qui rendrait imperméable la recherche et la pratique et qui alimenterait sans raison, les guerres picrocholines entre sous-disciplines."

Le Diplôme de Psychologue

délivré par l’École vous donne accès au titre protégé de Psy­chologue défini par la loi du 25 juillet 1985, (décret du 22 mars 1990), il donne également accès au titre protégé de Psychothérapeute (décret du 7 mai 2012) sous réserve de l’accomplissement d’un stage clinique de 500 h, conformément à l’arrêté du 19 mai 2006.

 

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L’école est membre de la FESIC

«La FESIC (Fédération des Établissements d’Enseignement Su­périeur d’Intérêt Collectif) et les établissements privés non lucra­tifs qui la composent sont gages de qualité et de réussite pour les étudiants et leurs parents et pour l’État (le ministère de l’Ensei­gnement supérieur et de la Recherche) avec lequel s’est établie une relation de confiance.Les établissements de la FESIC se donnent pour mission de préparer les étudiants à une insertion professionnelle réussie. Ils forgent leurs capacités d’autonomie et de déci­sion, grâce à une pédagogie qui allie connaissances acadé­miques, savoir-faire métiers et accomplissement personnel.»

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